Gai pied, ou
Gai pied hebdo, fut un magazine mensuel
gay français, fondé par Jean Le Bitoux.
Histoire
Son nom fut suggéré par le philosophe
Michel Foucault, qui écrivit un article dans le premier numéro et se prêta à quelques entretiens pour la revue.
Le premier numéro sortit dans 2000 kiosques en France le premier avril 1979. Il est géré par un groupe de presse, les éditions du Triangle rose, et imprimé par la LCR. Parmi le fondateurs du premier Gai Pied on trouve Yves Charfe, Gérard Vappereau, Jean Lebitoux, et aussi Frank Arnal et Jean Pierre Joecker.
Parmi les collaborateurs réguliers, la revue compte Yves Navarre, Tony Duvert, Guy Hocquenghem, Renaud Camus, Alain Pacadis, Copi, Hugo Marsan, Jean Le Bitoux, Gianni De Martino, Jean-Luc Hennig … La revue connaît un succès grandissant parmi les homosexuels, dont elle permet la visibilité et l'expression. Elle publie de nombreuses petites annonces et des photographies érotiques.
Jean-Paul Sartre accorde une entrevue en 1980. Des artistes (David Hockney, Barbara) et des personnalités politiques (Pierre Bérégovoy, Gaston Defferre) font de même, montrant leur soutien et leur ouverture d'esprit.
En 1987, le ministre de l'intérieur Charles Pasqua décide d'interdire la parution de Gai Pied Hebdo. Une manifestation le 19 mars, le soutien de plusieurs personnalités et du ministre de la culture François Léotard empêchent la disparition de la revue.
Entre 1987 et 1990, Gai Pied Hebdo contrôle une radio destinée à la communauté Gay : Future Génération (Radio FG).
La revue parvient difficilement à traiter l'apparition du sida, et connaît des difficultés financières, malgré le recours aux services télématiques.
Ayant perdu une grande partie de son lectorat, la revue disparut en octobre 1992.
Voir aussi
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